mardi 16 septembre 2014

Découvrez les secrets de l'homme Napoléon !




Le bel ouvrage de Pierre Branda (Fondation Napoléon) vient à point nommé pour nous rappeler qui fut l’homme Napoléon. Au fil des pages, percent les qualités et les défauts d’un homme d’exception, dont on pense tout connaître, et qui pourtant aimait à cultiver le secret autour de sa personne. Habile communicant, se plaisant à conter sa propre histoire pour mieux contribuer à sa légende, l’empereur préférait pourtant l’ombre de son cabinet de travail, le silence, la dissimulation et même un certain mystère au quotidien. L’ambivalence du personnage intrigue. Ce livre nous aide à y voir plus clair.


FTH : Au fil des pages, on découvre aussi un Napoléon qui veut tout savoir, tout contrôler, qui a le souci de la minutie, du détail, qui règle la chose militaire, mais aussi le budget, et qui organise de manière minutieuse la vie domestique...

Pierre Branda : Napoléon contrôle tout et tout le temps. Il a plusieurs obsessions, quotidiennes et envahissantes. La première est la peur d’être volé. Il préférera donner que d’être volé. Surtout, il contrôle en permanence. Un jour, le sénateur Chaptal entre dans son cabinet. Napoléon avait l’air très satisfait parce qu’il avait comparé les achats de café avec les consommations possibles par le nombre de personnes qui était à sa cour. Il avait calculé combien une personne pouvait boire de café par jour, et combien de grammes cela représentait. Ce total ne correspondant pas aux consommations réelles, il était persuadé d’avoir été volé. Aussi, avait-il institué des « bons » de café de manière à être sûr que personne n’en consomme trop ou ne vole du café. Ce faisant, il avait mis en place des sortes de tickets restaurant avant l’heure ! Ce système de bons ne dura pas. Cela se révéla assez compliqué à mettre en oeuvre. Personne n’avait plus de café ! Tout le monde, même lui, a fini par en rire. Il préféra arrêter l’expérience.

Au delà de l’anecdote, c’est dire effectivement jusqu’à quel point de détail il descend. Toute sa domesticité est complètement vérifiée, ou du moins, même s’il n’a pas réellement le temps de tout contrôler, il en donne l’impression. En posant des questions à ses collaborateurs, en relevant ici et là des incohérences, et en le leur signifiant, tous avaient l’impression d’être surveillés en tout. Au nombre de ses obsessions figurent les dépenses de bouche et de linge. Ses obsessions le suivent et l’envahissent. Il ne peut s’en défaire. Sa soif de contrôle absolu est à la limite des troubles obsessionnels. Lire la suite...

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