mardi 29 juillet 2014

Les "Trésors" de la B.M. de Lyon exposés jusqu'au 23 août 2014 !


La Bibliothèque Municipale de Lyon regorge de "trésors" ! Cet été, jusqu'au 23 août, elle présente aux visiteurs une sélection de 83 documents, issus de ses collections extraordinairement riches. Chaque "trésor" donne un aspect de l'ensemble des fonds conservés à la B.M. et illustre la variété des modes par lesquels ces pièces sont devenues propriété de l'institution : dons, achats, legs, confiscations révolutionnaires, échanges, etc... Éclectique, variée, couvrant toutes les périodes de l'histoire, l'exposition vaut le détour. On pourra y admirer le "Décret de Gratien et son commentaire par Barthélémy de Brescia", manuscrit sur parchemin, en latin, probablement réalisé à Bologne vers 1335-1340, tout autant qu'une version latine du Pentateuque, antérieure à Saint-Jérôme, copiée à Lyon ou dans ses environs, au VIe siècle ! Les collections d'arts graphiques, de splendides reliures, des affiches et des partitions musicales, des fonds scientifiques, de magnifiques albums d'enfants étonneront le visiteur par leur richesse et leur diversité. Quant à ceux qui ne peuvent se déplacer, ils pourront toujours consulter avec profit l'exposition virtuelle que la B.M. de Lyon consacre à l'événement. Très bien fait, il regorge de belles reproductions de documents avec des notices très bien faites ! L'internaute pourra aussi écouter les nombreuses sources sonores ou vidéos mises à sa disposition.

A découvrir à la Bibliothèque Municipale de Lyon. Bibliothèque Part-Dieu. La Galerie. 30 boulevard Vivier-Merle. Lyon 3e. Ouverture : du mardi au vendredi de 10h à 18h 45, le samedi de 10h à 17h 45. Entrée libre. Pour tous renseignements supplémentaires : contacter le service des publics au 04 78 62 18 00 ou par mail bm@lyon.fr

Exposition "Trésors". Jusqu'au 23 août 2014. Commissaires de l'exposition : Pierre Guinard, conservateur, responsable des collections à la Bibliothèque de Lyon et Yann Kergunteuil, bibliothécaire au Fonds ancien de la Bibliothèque de Lyon.

Le nouveau site de la Bundesarchiv consacré à la Première Guerre mondiale : incontournable !



Pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, les archives allemandes viennent de mettre en ligne plus de 700 000 documents (lettres, photos et vidéos), pour la plupart inconnus du grand public ! Un site internet, de belle facture, au design très soigné, est entièrement dédié à la valorisation de cet immense patrimoine archivistique, patiemment numérisé au cours des trois dernières années. Ce sont donc près de 330 km d'une documentation riche et variée que la Bundesarchiv nous propose aujourd'hui de retrouver sur la toile. Certes, le site est en allemand, et pour qui n'est pas familiarisé avec la langue de Goethe, il faut un certain temps avant de s'y retrouver facilement, mais le détour en vaut la peine ! Simples curieux, passionnés d'histoire et même historiens, tous trouveront leur bonheur à fréquenter ce site.

dimanche 27 juillet 2014

Bouvines. Un long dimanche de... bataille !

Bataille de Bouvines. Horace Vernet. 1827. Détails.
Galerie des Batailles. Château de Versailles.
© France Terres d'Histoire

Les batailles de Muret (12 septembre 1213) et Bouvines (27 juillet 1214) comptent parmi les "journées qui ont fait la France" ! Bouvines, en particulier, eut un grand retentissement. Plus d'une centaine de sources manuscrites du XIIIe siècle mentionne un engagement à la fois décisif et d'une grande portée symbolique. Au soir de la bataille, la coalition anti-capétienne a vécu. On la verra à nouveau réunie, en d'autres temps, lorsque l'hégémonie française menacera l'équilibre sur le continent. Progressivement constituée, et largement financée par les subsides anglais, elle rassemble les principaux rivaux du roi de France : Jean sans Terre, roi d'Angleterre, Ferrand, comte de Flandre, Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, Thiébaud, duc de Lorraine et l'empereur Othon IV de Brunswick. D'autres seigneurs, de rang inégal, viennent grossir les rangs. La menace bien réelle d'un débarquement français sur les côtes anglaises écartée, -la flotte française est anéantie dans le port de Damme (mai 1213)-, les coalisés semblent en mesure de passer à la contre-offensive. De fait, les armées anglaises sont bientôt en vue de La Rochelle (16 février 1214) et Jean rallie sur son passage ses vassaux du Poitou, du Limousin et de Saintonge. Du moins s'y emploie-t-il car tout ne va pas au mieux dans les rangs de son armée et nombre de barons anglais font défection, estimant que combattre loin de l'Angleterre aux côtés du roi ne fait pas partie de leur devoir. Trop peu sûr de son affaire, l'Anglais préfère lever le siège de La-Roche-aux-Moines à l'approche des troupes françaises, le 2 juillet 1214.

Toute menace ne disparaît pas pour autant. Cette fois, elle vient du nord. Elle ne sera écartée qu'au prix d'une bataille rangée le dimanche 27 juillet 1214. La chose n'est pas courante. Les rois préfèrent généralement éviter ces affrontements directs craignant d'y perdre leur légitimité, sinon la vie. Entre les rois de France et d'Angleterre, on ne s'y est plus risqué depuis Brémule (1119) : le péril est trop grand et les conséquences trop lourdes ! Emmenés par Othon de Brunswick, les comtes de Flandre et de Boulogne, les coalisés peuvent également compter sur le renfort de milices qu’envoient les villes flamandes, et de mercenaires soldés par Jean sans Terre. Le roi d'Angleterre, retiré à La Rochelle après l'échec de La Roche-aux-Moines, ne participe pas à la confrontation. Pressé d'en découdre, fut-ce un dimanche, jour réservé à Dieu, l'ennemi veut profiter de sa position et engage le combat. Résolu à prendre l'ennemi à revers, avant qu'il ne reçoive des renforts, Philippe-Auguste a choisi de faire mouvement dès l'aube. Une bonne partie de l'infanterie française a déjà passé le pont de Bouvines lorsque l'attaque commence. Le roi doit désormais tenir avant que ses forces ne rebroussent chemin. Sa situation est précaire. Philippe-Auguste, en péril de mort, parvient in-extremis à s'échapper. Bientôt, c'est au tour d'Othon d'être en difficulté et les Français s'emparent de l'étendard impérial. Les coalisés subissent de lourdes pertes et reculent. Quelques seigneurs recherchent le salut dans la fuite ! La victoire se dessine au terme d'une violente confrontation de quelques heures.

Au soir de la bataille les conséquences sont incalculables. Le Capétien a vaincu ses ennemis lors d'une bataille rangée. Dieu a tranché. Le prestige de Philippe-Auguste s'en trouve rehaussé. L'historiographie française se charge de le faire savoir. Les populations pressentent elles aussi l'importance de l'événement. Côté français, les chroniqueurs mettent en avant les manifestations de joie qui accueillent le roi lors de son retour à Paris et l'espoir des uns et des autres de voir s'établir une paix durable. La menace de voir le royaume de France être subordonné à l'empire s'estompe. Quant à Jean-sans-Terre, fragilisé lui aussi, bien que n'ayant pas pris part directement à la confrontation, c'est la voie du déclin qui s'ouvre à lui : l'aristocratie anglaise lui arrache la Grande Charte (Magna Carta) et le roi fait de lourdes concessions à sa noblesse. Par ailleurs, il ne peut empêcher la mainmise du Capétien sur la Flandre. Désormais, Philippe-Auguste a les coudées franches pour consolider ses conquêtes et son royaume. Reste aux historiens, dont beaucoup voient dans la bataille de Bouvines une première manifestation de l'unité française autour de son roi, à souligner la portée de l'événement !

samedi 26 juillet 2014

Une appli pour France Terres d'Histoire !

Depuis quelques jours, une appli pour mobiles et tablettes Android est disponible dans Google PlayStore ! Grâce à elle, vous pouvez acheter et lire votre magazine d'histoire préféré sur votre smartphone ou votre tablette. Par ailleurs, si vous avez acheté le mag via votre pc, vous pourrez rentrer votre identifiant et mot de passe dans l'appli pour y retrouver vos achats et ainsi lire France Terres d'Histoire dans tous vos appareils mobiles ! Simple et pratique en somme ! Cerise sur le gâteau : pour toute installation de l'appli sur votre mobile, ou tablette, nous vous offrons gratuitement un article de 43 pages sur Le Nôtre et Versailles, à découvrir tout de suite !!!

Soyez les bienvenus sur le blog officiel de Terres d'Histoire !

Ce blog, né aujourd'hui, 26 juillet 2014, est le nôtre ! Il est aussi le vôtre ! Nous espérons y lire vos réactions à nos actus et coups de cœur... Ce sera pour nous, magazine numérique d'histoire, un moyen d'entretenir un lien direct avec vous ! N'hésitez donc pas à nous faire part de vos réflexions et de vos souhaits de nous voir traiter dans la revue d'un sujet qui vous intéresse. Ce blog, c'est notre plate-forme d'échanges avec vous, en lien avec les autres lieux de notre présence sur les réseaux sociaux, notre site internet et les kiosques numériques qui diffusent aussi France Terres d'Histoire !