mardi 19 août 2014

Il y a 2 000 ans s'éteignait l'empereur Auguste !




Buste de l'empereur Auguste (63 av. J.-C.-14 ap. J.-C.).
Château de Vaux-le-Vicomte
© France Terres d'Histoire

Celui qui donna son nom à son siècle mourut un 19 août. C'était il y a  2 000 ans ! A la fois célèbre et méconnu, Auguste fonda l'Empire romain et connut un long règne (27 av. j.-C.-14 ap. J.-C.). Caius Octavius naquit à Rome en 63 av. J.-C.. Issu d'une grande famille, -il était le petit-neveu de Jules César-, il reçut une éducation soignée. C'est au cours d'un séjour en Grèce qu'Octave apprit la mort tragique de César qui, par testament, l'avait adopté. De retour à Rome, Octave n'eut de cesse de faire reconnaître cette adoption par le Sénat. Trouvant en la personne d'Antoine un allié de circonstance, il fit châtier les criminels de son père adoptif. L'entente avec Antoine ne dura guère. La répression terminée, les deux hommes se lancèrent dans une lutte acharnée pour la conquête du pouvoir. Antoine chercha des appuis en Orient tandis qu'Octave trouva ses plus fidèles soutiens en Occident. Le 2 septembre 31 av. J.-C., la flotte d'Octave écrasa celle d'Antoine à Actium. L'année suivante, Antoine et Cléopâtre se suicidèrent à Alexandrie. La paix pouvait à nouveau régner sous l'égide du seul et puissant Octave.

Feignant l'humilité, tout en s'étant rendu indispensable, il rendit tous ses pouvoirs au Sénat, le 13 janvier 27 av. J.-C., avant de se voir en confier de nouveaux, sur une base parfaitement légale. En 23 av. J.-C., il reçut un imperium supérieur à celui des autres magistrats et pour aussi longtemps que durera sa vie. Paré du titre d'Augustus, investi de l'auctoritas, sorte de plus-value morale qui lui permettait de trancher sur toutes choses, en tous domaines et en toutes occasions, Auguste avait désormais toute latitude pour réformer en profondeur l'Etat. De surcroît, lorsqu'il devint grand pontife, en 12 av. J.-C., il put aussi facilement passer pour défenseur des institutions traditionnelles romaines. Avec lui, la sacralisation du prince accomplit des progrès considérables. Par ailleurs, la paix qu'il restaura permit de réorganiser l'administration des provinces et de réformer l'économie de l'Empire. Il employa néanmoins l'armée pour pacifier certaines régions dans la péninsule ibérique, les Alpes centrales et le long des fleuves du Rhin et du Danube. Auguste échoua pourtant à conquérir la Germanie. A Rome, le prince déploya une grande activité édilitaire (aqueducs, citernes, arcs de triomphe, forum, temples et mausolées, etc...). Restait à Auguste à assurer la transmission du pouvoir et préparer sa succession. A la mort du prince, Tibère, fils d'un premier mariage de la femme d'Auguste Livie, devint le nouvel homme fort de Rome. Au final, la prudence et l’intelligence d'Auguste avaient permis le passage en douceur vers le principat, premier modèle politique de l'Empire romain.